Face aux valeurs de la bourgeoisie, le surréalisme s’est imposé comme une sorte de révolution. Contrairement au dadaïsme satirique, marqué par la moquerie et le scandale, le surréalisme a propagé une nouvelle vision des choses, influencée par le symbolisme, l’expressionnisme et le futurisme. « Manifeste du surréalisme » d’André Breton, qui était à la base une préface, a été une référence pour le mouvement surréaliste en France pendant longtemps.
L’histoire dernière « Manifeste du surréalisme » d’André Breton
Le poète et écrivain français né en 1886, André Breton, a été étroitement associé à l’émergence du mouvement surréaliste en France. Aux idées fondamentales de Breton, partagées par ses disciples, était l’idée qu’il n’y a pas de réalité extérieure objective. Breton publie son premier manifeste du Surréalisme à Paris en 1924 et domine par la suite le mouvement. Pendant toute la durée du mouvement, le manifeste a été considéré comme une œuvre référentielle.
Avant 1924, deux groupes surréalistes rivaux s’étaient formés. Chaque groupe se revendique comme successeur d’une révolution lancée par Guillaume Apollinaire. Un groupe, dirigé par Yvan Goll et l’autre groupe, dirigé par Breton, comprenaient :
- Louis Aragon ;
- Robert Desnos ;
- Paul Éluard ;
- Jacques Baron ;
- Jacques-André Boiffard ;
- René Crevel, entre autres.
Le peintre et artiste Yvan Goll publie Manifeste du surréalisme, le 1er octobre 1924, dans son premier et unique numéro de Surréalisme, deux semaines avant la parution de « Manifeste du surréalisme » de Breton, avec les Éditions du Sagittaire en 1924.
Quelles sont les idées principales du « Manifeste du surréalisme » d’André Breton ?
« Manifeste du surréalisme » d’André Breton était à l’origine une préface que le poète avait rédigée pour son livre « Poisson Soluble ». Le texte a rassemblé différentes idées et principes d’écriture, que l’auteur Elisabeth Kennel-Renaud a classée en huit volets différents après avoir fait une étude approfondie du manifeste de Breton :
- hommage à l’imaginaire ;
- appel à l’émerveillement ;
- foi dans la résolution du conflit entre rêve et réalité ;
- principe de l’écriture automatique ;
- définition du surréalisme ;
- images surréalistes ;
- collages de fragments de phrases ;
- attitude non conformiste.
Comment Breton définit-il le surréalisme ?
Breton définit dans le « Manifeste du surréalisme » le surréalisme comme étant une forme d’automatisme psychique pur qui permet aux pensées de s’exprimer à travers différentes façons : écriture, parole, art. Ces pensées ne sont pas soumises à la raison et n’ont aucune préoccupation esthétique ou morale.
Critique du « Manifeste du surréalisme » d’André Breton
Même si le second Manifeste du surréalisme de 1930 avait l’air d’être une sorte de règlement de compte entre l’auteur et les anciens du mouvement surréaliste, il n’en demeure pas moins que le premier « Manifeste du surréalisme » d’André Breton a été salué par la critique. Tout comme le livre « Tales of the long bow » de G. K. Chesterton, ce manifeste ouvre les portes de l’imaginaire, libère la créativité de la pensée et permet aux rêves de s’exprimer librement.
Pour le style de Breton, certains le trouvaient romantique, accrocheur, d’autres estimaient qu’il était prétentieux. Pour plusieurs, le « Manifeste du surréalisme » est un incontournable pour comprendre de façon philosophique le mouvement du surréalisme.